Augusto, ignorante de la conjura de Cina y Máximo, les pide su consejo: ¿debe abdicar, como Sila, ante el temor de ser asesinado, como Julio César? Cina, nieto de Pompeyo, lo convence de mantenerse al mando del imperio; su objetivo es impedirle la impunidad posible de quien pasa de maître de l'univers a ciudadano y asesinarlo, como un castigo ejemplar para los ambiciosos con el cual se libere en definitiva a Roma de cualquier tentación de tiranía. Pero la crítica hipócrita hacia la democracia que sale de labios del conspirador no carece de fundamento y peor aún de pertinencia para estos días nuestros, asediados por la manipulación y el cinismo de políticos arribistas.
Mais quand le peuple est maître, on n’agit qu’en tumulte:
La voix de la raison jamais ne se consulte;
Les honneurs sont vendus aux plus ambitieux,
L’authorité livrée aux plus séditieux.
Ces petits souverains qu’il fait pour une année,
Voyant d’un temps si court leur puissance bornée,
Des plus heureux desseins font avorter le fruit,
De peur de le laisser à celui qui les suit.
Comme ils ont peu de part aux biens dont ils ordonnent,
Dans le champ du public largement ils moissonnent,
Assurés que chacun leur pardonne aisément,
Espérant à son tour un pareil traitement:
Le pire des États, c’est l’État populaire.
Corneille, Cinna, II, 1